Bien fait pour moi. J’aurais dû comprendre que la méthodologie psychanalytique de Grodeeck devait s’accompagner d’une leçon de patience. Il est reparti avant-hier avec sa boîte aux trésors en me laissant sur ma faim. Mais me faire jeûner, même au sens intellectuel du mot devait faire partie de son comportement avec ses patientes. Il utilise donc la même approche avec moi !
Je devrai, paraît-il attendre encore deux jours. En attendant de revenir sur le sujet des belles étrangères, il me reste les promenades et la relecture de ses textes. Heureusement Baden-Baden continue de me montrer ses plus beaux visages d’automne et les musées continuent à me sembler inépuisables, tout comme les livres d’archives accumulés dans la bibliothèque du Service du patrimoine.
Je dois bien me contenter de la citation du jour laissée intentionnellement à l’accueil de l’hôtel :
« Je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps de mes paradoxes. Je préfère attirer votre attention sur une bizarre forme d’exhibitionnisme : celle de soi-même pour soi-même. Le miroir vous vient à l’esprit et, en même temps, le narcissisme, car Narcisse découvrit le miroir — et l’onanisme. Le miroir est un symbole de la masturbation ; et si vous avez, comme moi, un cerveau de jongleur, vous songerez que l’on se fait aussi des grimaces dans la glace, et cela, uniquement pour le plaisir ; l’exhibitionnisme peut dont être ambivalent : attirant et repoussant. »
Mais je l’ai mise de côté aujourd’hui en relisant l’ouvrage qui me sert de guide au cours de la marche dans la forêt environnante.
Le « sentier de la nature sauvage de Baden-Baden« , inauguré en mai 2006, commence à l’hôtel Plättig et couvre une superficie d’environ 70 hectares. Il a été mis en place par le bureau forestier municipal. Le parcours atteint environ 4,5 kilomètres. Il se situe dans le district de Baden-Baden, mais borde les régions de Bühler et de Bühlertaler. Le projet a été réalisé avec le soutien de tous les résidents. De plus, les visiteurs peuvent découvrir la nature sauvage en suivant les étapes d’un véritable jeu. Des défis particuliers attendent en effet les visiteurs : Il faut parfois ramper sous les troncs d’arbres. On doit parfois patauger ou suivre un parcours de tremplins pour éviter les flaques d’eau, grimper sur les rochers pour regarder vers le bas sur l’accumulation des troncs renversés par la tempête de 1999, un peu comme un « jeu de Mikado ».
Le Mikado est donc bien là pour me faire patienter !
Good to experience! I should have understood that the psychanalitic methodology of Grodeeck had to come along with a lesson of patience. He left me the day before yesterday with his treasures box and I had just to feel happy, waiting to know more. I was starving, even in the intellectual sense of the word, being in the same situation as his patients had to practice.
He thus uses the same approach with me!
It seems that I have to wait for another two days. While waiting until knowing more about the beautiful foreigners, I have the possibility to walk and to review his texts. Fortunately Baden-Baden continues to know the most beautiful autumn faces and the museums continue to be inexhaustible, just like the books of archives which accumulated in the library of the Heritage Department.
I have to be happy with the day quotation left deliberately at the reception of the hotel:
« I am not longer going to bore you of my paradoxes. I prefer to draw your attention on a strange shape of exhibitionism: that of oneself for oneself. The mirror comes to your mind and, at the same time, narcissism, because Narcissus discovered the mirror – and onanism. The mirror is a symbol of masturbation; and if you have, as I, juggler’s brain, you will remember that we also make faces in the mirror only for the pleasure of it; the exhibitionism can be ambivalent: attractive and disgusting. »
But I put aside it today to get time for the paper which serves me as a guidebook during the walking journey in the surrounding forest.
The « Path of the wild nature of Baden-Baden« , inaugurated May 2006, begins in the hotel Plättig and covers a surface of about 70 hectares. It was set up by the municipal forest office. The route reaches approximately 4,5 kilometers long. It is situated in the district of Baden-Baden but is linked to the regions of Bühler and Bühlertaler. The project was realized with the support of all the residents. Furthermore, the visitors can discover the wild nature by following the stages of a real game. Specific challenges wait for the visitors: it is sometimes necessary to crawl under tree trunks. Sometimes ramblers have to wade or follow an upper route in order to avoid puddles, to climb on rocks for looking downward on the accumulation of trunks knocked down by the storm of 1999, a little as a « The game of Jackstraws« .
The Jackstraw is certainly perfect to make me wait and to increase my lost and hidden quality of patience!