20 juin 2013 16H Acqui Terme 20 June 4 pm

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Photo 18 Georg

Journée médicale, si je peux dire. Je ne vais pas me plaindre. C’est bien pour cela que je suis venu, même si les plaisirs viticoles et gastronomiques sont au rendez-vous ! Des thermes du Grand Hotel jusqu’au « Lago delle sorgenti » il existe une véritable continuité historique et médicale. J’écris au plus vite ce que j’ai vu et j’accumule la littérature thérapeutique pour y réfléchir dans le cadre de certains traitements dont j’ai besoin pour mes patients.

Je peux comprendre que Valery ait été un peu lassé par le parcours de couloirs ponctués de chauffe serviettes qui ressemblent un peu à des chauffe plats, par les accumulations de paquets de boue sortis de pièces où l’on aperçoit des malades enrobés, comme dans un cocon gris. La préparation de la boue constitue un long travail de maturation. De l’eau minérale et un limon bactérien  où affleurent des algues vertes. Ce mélange un peu alchimique est stocké pendant quatre semaines dans de grands bassins. Toute une machinerie entoure ces piscines un peu mystérieuses, tandis que des sortes de bétonneuses malaxent ce produit miraculeux avant de le répartir pour qu’il soit porté vers les chambres de traitement. Et dire que cette eau suit un cycle naturel depuis des millions d’années en pénétrant dans la dorsale des Apennins à plus de deux mille mètres d’altitude, pour ensuite filtrer lentement dans les roches du mésozoïque qui ont connu les dinosaures.

La « bollente » qui arrive au centre-ville surgit à une température de 75°c. Elle est classée par Marotta et Sica comme une eau sulfureuse et bromée. En dehors de l’application de boue, elle soigne aussi les difficultés respiratoires des enfants. Du côté de la « sorgenti », que les Romains ont déjà domestiquée à leur époque et qui est utilisée avec la boue qui la caractérise depuis le XIVe siècle, l’odeur ne trompe pas sur la composante sulfurée.

Photo 19 Georg

A medical day, if I may call it that. I can’t complain. This is why I came, even though the wine and food pleasures are at the meeting! From the thermal baths of the Grand Hotel to the “Lago delle sorgenti”, there is a genuine historical and medical continuity. I am writing as quickly as possible on what I’ve seen and I’m gathering therapeutic literature to reflect upon it in the context of certain treatments I need for my patients. I can understand how Valery may have been worn out by the path of corridors punctuated by towel warmers slightly resembling plate warmers, and by the accumulation of packets of mud coming out of rooms in which you can make out robed patients, like in grey cocoons. Preparing the mud involves a long maturation work. Mineral water and bacterial silt with green algae floating to the surface.  This rather alchemical mixture is stored for four weeks in great basins. A great deal of machinery surrounds these rather mysterious pools, while sorts of cement mixers stir this miraculous product before dividing it to be taken to the treatment rooms. Amazingly, this water has followed a natural cycle from millions of years, entering the ground in the ridge of the Appenines at an altitude of two thousand metres, to then slowly filter through rocks from the Mesozoic era, which saw the dinosaurs.

The “bollente” that arrives at the town centre surfaces at 75°C. It is classed by Marotta and Sica as sulphurous and bromic water. Beyond mud application, it is also used to treat respiratory problems in children. Next to the sorgenti, which the Romans had already harnessed and which has been used with the mud that characterises it since the 14th Century, the odour is not misleading about its sulphur component.

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