1er juillet 2013 23H Sienne – Siena 1st July 2013 11. pm

Par défaut

Pellegrinaio_Santa_Maria_della_Scala_n5 (1)

Je n’ai pas manqué la visite de l’exposition de photographies à Santa Maria della Scala. J’y retourne chaque fois par intérêt pour l’architecture, pour y revoir les fresques du Pellegrinaio de Domenico di Bartolo, Pietro d’Achille Crogi, Priamo della Quercia et Lorenzo Vecchietta.

Je dois avouer qu’il s’agit aussi pour moi de maintenir le souvenir respectueux de ma grand-mère qui m’a fait ouvrir des portes bien cachées et des couloirs oubliés en 1968 quand Cesare Brandi a attiré l’attention du monde entier sur le caractère unique de ce bâtiment devenu un hôpital déliquescent.

Trente années après, c’est le Recteur Omar Calabrese qui m’en a offert les détails, pas à pas, à chaque fois qu’un mur récent tombait en découvrant une fresque inédite. Il m’a aussi appris au centre de quel dispositif territorial les moines tenaient cet édifice d’accueil pour les pèlerins. Une échelle de ferme, de moulins, de boulangeries…et un lieu de repos sacré qui ne négligeait pas les placements bancaires de l’argent que les pèlerins déposaient pour le retrouver à leur retour de Rome. Je ne suis pas arrivé à faire mon deuil de la disparition de mon ami sémiologue il y a un peu plus d’un an. J’ai aussi beaucoup appris à lire avec lui les détails de l’accueil des pèlerins, le récit des soins, la manière dont toute une économie est née dans ce lieu devenu une des principales étapes du monde chrétien. L’innovation dans les soins psychologiques ne peut naître que de ce type de rencontre qui apporte des solutions du passé tout à fait adaptables aux nouvelles approches de la médecine douce. Je suis chanceux que mon histoire familiale soit passée par ici.

Pellegrinaio_Santa_Maria_della_Scala_n3

I managed to see the photography exhibition at Santa Maria della Scala.  I go back every time out of interest in the architecture, to again see the frescoes of Pellegrinaio de Domenico di Bartolo, Pietro d’Achille Crogi, Priamo della Quercia and Lorenzo Vecchietta.

I must admit that for me it is to keep alive the respectable memory of my grandmother in these places, for she opened hidden doors and forgotten passageways in 1968 when Cesare Brandi brought the unique character of this decaying building, which became a hospital, to the world’s attention.

Thirty years later, it is Rector Omar Calabrese who has shown me its detail, step by step, every time a wall has come down to reveal a newfound fresco.  He also told me of how at the centre of this set-up, the monks held this building to receive pilgrims. A stretch of farmyard, windmills, bakeries… and a sacred place to rest that did not ignore the money investments that pilgrims deposited there to recover it on their return from Rome. I did not manage to mourn the passing of my semiologist friend just over a year ago.  With him, I also have learnt a lot about reading the details of the reception of pilgrims, the story of treatments, the way in which an entire economy was born in this place that became one of the main stops in the Christian world.  Innovation in psychological care could only arise from this type of encounter, which brings up solutions from the past that are perfectly adaptable to new alternative medicine approaches.  I am very fortunate that my family history passes through here.